MÉDECINE TRADITIONNELLE CHINOISE ET MÉDECINE OCCIDENTALE

La médecine traditionnelle chinoise (MTC) dans nos hôpitaux

Il y a peu encore, la MTC était considérée comme une pratique « farfelue » par le monde occidental. Rien de rationnel, rien de scientifique. A contrario de la médecine occidentale baignée par le siècle des Lumières. Et puis voilà que de plus en plus d’hôpitaux en France instaurent des protocoles de soins post ou ante opératoires liés à cette médecine orientale. Ces protocoles de MTC sont notamment présents dans les services de dialyse, de cancérologie, de remise en forme.

L’être humain n’est pas constitué uniquement de matière (son corps physique). Il est également constitué d’énergie émotionnelle, mentale qui sont susceptibles d’influencer notre organisme. Merci aux découvertes des neurosciences et aux nouveaux paradigmes de la physique quantique qui éclairent « scientifiquement » ce concept plusieurs fois millénaires. La MTC est une médecine qui repose sur ce principe appelé holistique. Un joli vocable qui recompose l’humain comme un tout interactif et non comme la simple somme de différents systèmes (digestifs, respiratoires, nerveux, etc.).

Une médecine ne doit pas en chasser une autre

Mais ne tombons pas dans le piège de la toute puissance. Ces deux manières de voir l’humain ne sont pas incompatibles. Si je me fracture le poignet, je n’irai certainement pas en premier me faire soigner par un acupuncteur mais bien par un chirurgien. Et si je souhaite ne pas avoir de séquelles post opératoires ? Je me dirigerai vers un kinésithérapeute mais aussi, à ce stade, en parallèle, vers un acupuncteur. Et si je souhaite enfin ne pas me fracturer de nouveau le poignet (ou une autre articulation) ? Là, j’irai en premier consulter un acupuncteur pour en comprendre l’origine et harmoniser le terrain de mon organisme (une faiblesse osseuse, des étourdissements qui m’ont fait chuter, etc.). Lorsque l’on comprend la complexité de la constitution d’un être humain, l’on comprend d’autant plus aisément que différents outils sont nécessaires pour soigner, prévenir au mieux telle ou telle pathologie.

Médecine occidentale & médecine chinoise : quelles sont leurs différences et quelle est la plus performante ?

Débat sensible

Il y a de nombreuses différences et surtout de nombreuses façons d’aborder le sujet. Plaçons-nous dans une optique pragmatique. La médecine occidentale dont le plus beau fleuron est la chirurgie est née sur les champs de batailles européens, et ceci n’est pas une plaisanterie. Elle prend aussi son origine dans l’avènement de la chimie au moment de l’essor du matérialisme. C’est une médecine dont le grand intérêt réside dans la réparation, l’urgence, l’aigu, le symptomatique. La médecine chinoise est plutôt une médecine de terrain, de prévention, de chronicité, d’étiologie (étude des causes et des facteurs d’une maladie). Elle est née de la vision taoïste qui recherche l’harmonie, l’équilibre, le juste milieu, qui vise à renforcer ce qui est précieux plutôt que d’aller contre ce qui va mal.

Gagnant-gagnant

Je parlais plus haut d’une fracture de poignet et de l’efficacité sans concurrence de la chirurgie. On peut aussi prendre pour exemple un arrêt cardiaque :

  • C’est la médecine occidentale qui vous sauvera la vie
  • C’est la médecine chinoise qui aurait pu vous éviter d’avoir cette crise cardiaque ou d’en avoir une autre.

La médecine occidentale est meilleure pour les maladies organiques, palpables, mesurables. La médecine chinoise est meilleure pour les maladies fonctionnelles qui n’ont pas d’explication selon la science moderne (car ses moyens sont limités à l’observation physique).

Un autre exemple. Si vous êtes diabétique insulinodépendant, la médecine moderne, donne de l’insuline. Cela empêche le coma diabétique et la mort. Ceci est remarquable. La médecine chinoise ne peut pas faire cela. Mais elle peut permettre de prendre moins d’insuline. Par conséquent :

  • De combattre à long terme les multiples effets secondaires de cette substance.
  • De prolonger la vie du malade et lui donner un meilleur confort de vie.

Cela est aussi remarquable.

Nous rêvons du moment où l’intérêt des malades passera avant l’intérêt économique que représente ces derniers. Dès ce moment-là nous pourrons faire cohabiter des médecines dont les forces sont complémentaires pour le plus grand bénéfice des gens qui souffrent. La médecine occidentale et la médecine chinoise sont 100 % compatibles, les associer permettrait de faire de grands progrès sur le plan médical et humain.